Le bois, une valeur sûre!

parquet

Intemporel, chaleureux, résistant, le parquet  est le chouchou des Belges. Aujourd’hui, il se décline sous de nombreuses formes et aspects, pour répondre à toutes les envies…

Parmi les essences phares, citons l’indétrônable chêne, depuis longtemps leader du marché belge grâce à ses qualités de stabilité (primordiales pour un parquet), de dureté, et de rapport qualité/prix. Il présente aussi de belles largeurs. Ce matériau vivant pourra en outre toujours être rénové en cas de dégâts ou d’usure…  Près de la moitié des parquets massifs seraient actuellement vendus dans cette essence (contre 30% de châtaignier, 20% de pin, et 5% de bois exotique).

Comment définir la qualité d’un bois ?

Selon le CSTC (Centre scientifique et technique pour la construction), le chêne de 1er choix contient au maximum un nœud (adhérent et inférieur à 3 cm) par m2, tandis que le 2ème choix compte plusieurs nœuds sains et adhérents par m2, ainsi que des veines et des taches, qui n’influencent toutefois pas sa résistance.

Pour les autres essences, il n’existe pas encore de normes de qualité officielle.

La présence ou non d’aubier (la partie la plus jeune et la plus fragile du tronc), le nombre de nœuds (tâches plus sombres dans le bois), les décolorations éventuelles (certaines essences de bois exotique peuvent passer du rose au rouge d’un tronc à l’autre) et la présence ou non de cœur (grande ligne à travers le bois, plus fragile) permettent toutefois d’en apprécier la qualité.

Quel bois pour quelle pièce ?

Les bois « tendres » (les résineux et les conifères), légers comme le sapin, le pin, et le mélèze, conviennent bien dans les pièces à faible passage comme les chambres à coucher.

Pour les autres pièces, privilégiez des bois « durs » (les feuillus), plus chers mais plus résistants : le chêne, le hêtre, l’érable, le merbeau, l’acajou, l’afzélia, le wengé, le noyer…

La résistance à l’usure du bois dépend de sa masse volumique exprimée en kg/m3. Plus la masse volumique est élevée, mieux le parquet résistera aux chocs (talons, pieds de chaises, etc.). La résistance à l’usure dépend aussi de la finition de la surface : une huile s’usera plus facilement qu’un vernis.

Le bambou, une essence qui monte !

Cette plante à la croissance la plus rapide au monde possède des qualités particulières : dureté, longévité, stabilité et élasticité. On l’utilise avec succès dans la salle de bains car elle ne craint pas l’eau. Il s’agit aussi d’une solution très écologique car le bambou se régénère tous les 5 à 7 ans, là où un chêne nécessite plus de 50 ans de développement.

Et le chauffage par le sol ?

Un parquet est compatible avec un chauffage par le sol à condition que le bois soit suffisamment sec pour qu’il ne travaille pas trop. La chape devra elle aussi être sèche.

Pour éviter que le bois ne se fendille, il faudra éviter les écarts de température trop importants et privilégier des lames plutôt étroites. Enfin, les hausses et baisses de température devront être très progressives, le taux d’humidité de l’air de 50 à 60 %, et la température idéalement maintenue entre 18 et 21°. C’est donc possible, oui, mais avec certaines précautions !

Les tendances actuelles

Depuis quelques années, les essences foncées, comme le noyer d’Amérique ou d’Europe, remportent un beau succès. Les architectes d’intérieur  se dirigent quant à eux vers des essences nouvelles aux tonalités étonnantes comme le mutényé (brun-rose à brun-foncé veiné), le jatoba (rougeâtre-orangé à brun-rouge), ou encore l’angélique (brun-mordoré).

Les avantages du bois

  • Ne se démode pas, s’anoblit avec l’âge, se patine.
  • Antiallergique et hygiénique.
  • Excellent régulateur thermique, il évite la sensation de froid, même à pieds nus.   
  • Confère une touche naturelle, chaleureuse, douce et conviviale.
  • Un choix étendu (cérusé, vieilli, grisé,…) dans de multiples modèles (mosaïques, damiers, lames parallèles,…) et des dimensions variées.
  • Rénovable.
  • C’est le moins cher des revêtements à long terme.

Les inconvénients

  • Pour certaines essences, une certaine instabilité aux fluctuations hydrométriques.
  • La pose d’un parquet massif n’est pas particulièrement aisé.

Les différents types de parquets

  • Le parquet massif : les lames sont constituées d’une seule couche de bois massif sous forme de planches, de lamelles ou de blocs d’au moins 2,5 mm d’épaisseur. Bien entretenu, il est inusable.
  • Le plancher : autrefois il servait de base pour la pose des parquets. La qualité et l’aspect du bois importait donc peu (nœuds, fissures,…). Aujourd’hui, son esthétique est aussi importante que celle du parquet massif. La tolérance dans son mode de fabrication est toutefois plus souple. Un écart de 1 mm est en effet accepté pour la largeur et l’épaisseur des planches.
  • Le stratifié : sa couche superficielle est constituée d’un motif imprimé sur papier et imprégné de résine. Il ne s’agit donc pas de bois véritable.
  • Le multicouche : il se compose d’un support comprenant deux ou plusieurs couches de bois ou de panneaux à base de bois et d’une couche d’usure en bois massif de 2,5 mm minimum. On le remplace après 20 à 30 ans. Son prix est plus élevé que le massif, mais sa pose est plus rapide.
  • Les revêtements à placage : ils comportent plusieurs couches dont un support (une ou deux couches de bois ou de panneaux à base de bois) et une couche d’usure dont l’épaisseur est inférieure à 2,5 mm. Ils sont meilleur marché que les multicouches, mais leur durée de vie est plus limitée.