Un « jardin d’hiver » accessible toute l’année

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Le terme “véranda” dériverait du mot hindi “vérandah“. A l’origine, il désignait une galerie légère, en bois, ouverte et aérée, protégeant du soleil sur le pourtour de certaines maisons aux Indes et en Extrême-Orient. C’est en Angleterre, au 19ème siècle, que le concept sera peaufiné. Les concepteurs de l’époque choisissent de fermer entièrement la galerie par de vastes baies vitrées et en feront des “jardins d’hiver” où il était du dernier chic pour la bonne société victorienne de recevoir ses invités au milieu des plantes et fruits exotiques en provenance des colonies.

Avant de se demander quel type de véranda on désire, il faut avant tout déterminer son budget, l’emplacement de la véranda et son affectation.

En matière de budget, il est difficile, sinon impossible, de donner une estimation de prix tant ceux-ci dépendent d’une multitude de facteurs : superficie, type de matériaux, genre de vitrage, niveau de sophistication architecturale, etc.

Le choix de l’emplacement est fondamental car il déterminera en partie celui des matériaux. Au nord, par exemple, on utilisera des matériaux plus isolants, alors qu’au sud, on optera plutôt pour des vitrages filtrants, des volets ou des stores, en évitant l’emploi de matériaux de sols trop clairs qui poseraient des problèmes de réverbération et de trop grand réchauffement de la pièce.

La destination finale a également son importance. Car selon qu’on veuille en faire une serre, une piscine couverte, un bureau ou une pièce de détente, l’orientation de la véranda ne sera pas nécessairement la même.

Ces paramètres étant établis, on peut alors choisir sa véranda. On trouve aujourd’hui des vérandas de toutes formes: arrondies, avec des différences de niveaux, classiques, ultra contemporaines, avec frises, frontons ou colonnes, etc. Désormais, le choix d’une véranda n’est borné que par le budget du client car techniquement les possibilités sont quasiment illimitées, surtout s’il s’agit d’une construction neuve. Dans le cas d’une rénovation (90 % des commandes), l’acquéreur sera tributaire d’une situation existante et son choix sera forcément plus restreint.

Bois, alu, acier ou PVC ?

La charpente, autrefois immanquablement en bois, peut désormais se décliner aussi bien en aluminium qu’en PVC ou en acier.

Bois

Le bois reste toujours l’un des plus demandés. Ses qualités sont connues: c’est un matériau renouvelable, chaleureux et sain qui peut être repeint à loisir. Les vérandas en bois actuelles sont également plus solides et nécessitent moins d’entretien que leurs devancières. La plupart des constructeurs travaillent aujourd’hui avec des essences très dures (Afzelia, Merbau) qui demandent particulièrement peu d’entretien.

Aluminium

Si l’on se réfère au volume de vente des principaux constructeurs, l’aluminium occupe une place de plus en plus importante. Ce matériau présente l’avantage de se travailler facilement, est disponible en de nombreux coloris, est résistant et demande peu d’entretien.

Acier

Dernier venu sur le marché, l’acier grignote petit à petit son retard. Les architectes l’adorent. Outre ses qualités esthétiques, l’acier est quasiment inaltérable, ne rouille pas et ne demande pas d’entretien. Depuis peu, il existe des profilés en acier spécialement conçus pour les vérandas, solides et très fins à la fois. Dans le même temps, les fabricants ont mis au point des peintures pour acier particulièrement résistantes. L’acier a donc toutes les qualités pour percer sur le marché de la véranda… si ce n’est son prix qui le met hors de portée de la plupart des bourses.

PVC

Enfin, le PVC, très en vogue dans les années 80, a fortement pâtit de son image peu écologique au cours de la dernière décennie et connu une période de vaches maigres. Il redevient néanmoins concurrentiel avec des produits plus durables, dotés d’un meilleur écobilan… et moins chers que les autres.

Maison de verre

Mais tous ces matériaux, avec leurs qualités et leurs menus inconvénients, ne représentent à vrai dire, qu’une part infime (20 %, voire moins) de la superficie d’une véranda. Le matériau de référence, c’est indéniablement le verre. Et dans ce domaine, les fabricants ont accompli de fabuleux progrès, notamment en matière d’isolation thermique et acoustique. Désormais, les vitres s’apparentent à de véritables murs en matière d’isolation. C’est heureux car le confort thermique est d’autant plus important que les vérandas ne constituent plus un simple espace tampon entre l’habitation proprement dite et le jardin mais une véritable pièce de vie au milieu du jardin et intégrée à celui-ci.

Le verre est également de plus en plus à l’honneur en toiture. C’est relativement récent. Avant, les toitures étaient le plus souvent en acrylate ou en polycarbonate à quatre parois. Plus onéreuses, les toitures vitrées offrent en revanche à l’ensemble une luminosité sans pareil.

Permis d’urbanisme variable selon les régions

En Flandre et à Bruxelles, le permis d’urbanisme est obligatoire pour toutes les vérandas.

En Région wallonne, une simple déclaration à la Commune suffit pour peu que la construction soit contiguë au bâtiment principal, ne dépasse pas un étage et que sa superficie n’excède pas 30 m² pour une hauteur maximale de 5 m au faîte.

En ce qui concerne le recours à un architecte, sa présence reste obligatoire à Bruxelles.

En Wallonie, les maîtres d’ouvrage ne doivent faire appel à un architecte que si la véranda n’est pas contiguë au bâtiment principal et comporte plus d’un niveau.