Entretien des boiseries extérieures

Boiseries extérieures

Fastidieux l’entretien des boiseries extérieures ? Il y a quinze ans ans, peut-être, mais les nouvelles techniques de production intégrée conjuguées à des produits de traitement beaucoup plus performants ont rendu ce jugement obsolète.

Naturel, chaleureux, vivant et agréable au toucher, le bois est particulièrement apprécié pour les menuiseries extérieures (portes et châssis), mais pour beaucoup, il présente un handicap rédhibitoire : il est sensible aux assauts du temps et nécessite une protection régulièrement renouvelée. Opération fastidieuse s’il en est… Et une tarte à la crème, si l’on en croit les spécialistes du bois. « Certaines essences comme le douglas, le mélèze ou le robinier supportent naturellement les conditions climatiques les plus extrêmes et sont dotées d’une protection naturelle contre les attaques biologiques. Suivant leur utilisation, elles ne demandent parfois même aucune protection chimique supplémentaire », explique-t-on au Belgian Woodforum, la plateforme de promotion du bois. Certes, toutes les essences ne sont pas aussi résistantes et certaines ont besoin d’être traité pour traverser les années sans encombres, mais on trouve aujourd’hui sur le marché des produits très efficaces qui prémunissent le bois contre les agressions de tout type.

 

Un matériau naturellement résistant

Grâce aux progrès récents, les entretiens fréquents appartiennent définitivement au passé. Les portes et fenêtres en bois sont traitées dès le processus de production dans des installations professionnelles où les produits de protection sont envoyés dans les moindres recoins.  Le traitement de surface se fait avant le montage de la quincaillerie et des joints, ce qui permet de protéger également les endroits qui deviennent inaccessibles après le montage, comme le bois qui se trouve derrière la maçonnerie ou contre le verre. Et lorsque les menuiseries extérieures ont bénéficié d’un tel traitement, une seule nouvelle couche de protection d’une lasure ou peinture appropriée suffit pour bénéficier d’une décennie de tranquillité.

Brut ou traité

Certains utilisateurs préfèrent opter pour du bois brut sur lequel ils appliquent eux-mêmes, à la brosse, une couche de lasure, ce qui revient moins cher à l’achat. Mais, dans ce cas, la protection sera moins efficace et il faudra répéter l’opération après deux ou trois ans, selon l’orientation de la façade. Rien de terrifiant, toutefois. Il suffit de poncer légèrement portes ou châssis et de mettre une nouvelle couche de lasure à la brosse.

Pour le reste, peintures et lasures se valent pour ce qui est de la protection du bois. La seule différence est que les lasures laissent la structure du bois visible alors que les peintures constituent une solution couvrante.

les spécialistes du bois

Quand le  bois en voit de toutes les couleurs

Il faut également garder à l’esprit que lorsqu’il est exposé en permanence au rayonnement solaire et aux intempéries (comme c’est le cas pour les châssis et les portes extérieures), le bois se dégrade et se décompose en surface.  Ainsi, selon le climat et l’orientation des façades, la couleur du bois peut évoluer du noir au gris argenté en passant par le brun. Cette décoloration de surface se stabilise après quelques années et n’affecte ni la solidité ni la durabilité du bois. On peut certes ralentir ce phénomène en appliquant sur le bois une couche pigmentée qui le protègera des UV, mais il est très difficile d’enrayer durablement ce processus. Il faut pouvoir l’accepter comme faisant partie intégrante du cycle de vie de ce matériau éminemment vivant qu’est le bois.