Eau chaude : gaz ou électricité ?
Sur les 110 litres d’eau que chaque Belge utilise par jour, 42 % sont chauffés, soit environ 46 litres. De ceux-ci, 38 litres en moyenne sont utilisés pour notre hygiène personnelle.
La thermodynamique nous enseigne qu’il faut 1,162 kWh pour élever la température de 1 000 litres d’eau de 1°C. Dans nos régions, l’eau sort du sol à environ 12°C. Si nous la chauffons à 50°C, nous consommons (50 – 12) × 1,162 = 44,16 kWh par 1 000 litres. Dans un ménage de quatre personnes, cela représente 2 966 kWh pour chauffer 67 160 litres d’eau chaude par an, soit l’équivalent de plus ou moins 300 litres de mazout ou 300 m³ de gaz.
Théoriquement, il suffirait de multiplier ce chiffre par le prix moyen du gaz ou de l’électricité pour obtenir le coût annuel de l’eau chaude à 50°C d’un ménage de quatre personnes. Prenons un prix moyen de l’électricité de 0,22 €/kWh TVAC pour le particulier et nous obtenons 652 €. Pour le gaz, avec un prix moyen de 0,06 €/kWh, on obtient 178 €, soit moins de 15 € par mois.
Bien entendu, ce sont des calculs basés sur des conditions « de laboratoire ». La réalité est beaucoup plus floue car de nombreux paramètres interviennent : températures de départ et finale ; variations de température (cycles de chauffe antilégionelles) ; déperditions et réchauffages ; consommation électrique des pompes de circulation ; rendement de l’appareil ; pertes de chaleur par les canalisations…
Si le gaz semble beaucoup plus économique que l’électricité, le calcul ne tient pas compte du rendement des appareils proprement dits. Ainsi l’électricité peut être moins chère (voire gratuite) si l’on chauffe l’eau sanitaire avec une pompe à chaleur et si l’on dispose de panneaux photovoltaïques. Il est d’ailleurs préférable d’utiliser l’électricité produite pour chauffer l’eau que de la réinjecter sur le réseau.