35% d’économie grâce à la chaudière à condensation!
Quelle est la différence entre une chaudière à condensation et une chaudière classique ? D’un rendement supérieur, les chaudières à condensation ont le vent en poupe. La grande différence d’une chaudière à condensation par rapport à un modèle classique tient au fait que la première utilise la chaleur présente dans les gaz de combustion, alors qu’elle se perd dans la cheminée dans le cas de la seconde.
Avec une chaudière à condensation, l’eau de retour de l’installation de chauffage central passe d’abord par un échangeur où elle est préchauffée par les gaz brûlés. Ceux-ci refroidissent plus rapidement, et cela produit de la condensation. Grâce à cette technique, la chaleur des gaz brûlés est utilisée de façon optimale. Et une économie de 35% est à noter sur la facture de chauffage ! Quand elle est combinée avec un thermostat modulant et/ou avec une régulation à sonde extérieure, elle fonctionne de façon encore plus économique.
Les chaudières à condensation ne nécessitent pas de cheminée ordinaire, mais les gaz de combustion et l’eau de condensation superflus doivent s’évacuer. En fait, la température des gaz de fumées est tellement basse que la chaudière doit elle-même, via son ventilateur incorporé, assurer l’évacuation des fumées le long des tubes concentriques.
Les chaudières à condensation qui produisent de l’eau chaude, ça existe ?
Il existe aussi des chaudières à condensation qui produisent de l’eau chaude : une bonne façon de réaliser une double économie. Ces modèles sont cependant plus coûteux à l’achat. Mais plus le coût de l’énergie augmente, plus ils deviennent rentables.
Une régulation pointue!
Une chaudière à condensation n’est intéressante que si elle est couplée à une gestion fine de la régulation. La température de chauffage doit toujours être la plus basse possible, afin de provoquer la condensation. Fonctionner à une température fixée définitivement à 70 °, comme certaines chaudières le font, est par contre tout à fait inutile. En effet, comme il n’y a pas de condensation des fumées, il n’y a aucune économie par rapport à une chaudière basse température, moins coûteuse à l’achat. Le mieux est aussi d’opter pour une régulation avec une sonde extérieure.
Dans quel cas opter pour une chaudière à condensation au gaz ?
- Quand les corps de chauffe de la maison sont des radiateurs surdimensionnés munis de vannes thermostatiques, ou un chauffage par le sol.
- Quand la régulation est basée sur une sonde extérieure tenant compte des conditions climatiques en temps réel.
- Quand la maison est correctement isolée et que la puissance de chauffage peut être obtenue avec une température d’eau inférieure au point de rosée pendant 80% de la saison de chauffe.
- Dans les autres cas, si la condensation ne peut être obtenue pendant plus de la moitié de la période de chauffe, une chaudière à basse température, moins onéreuse, s’avère être un meilleur choix.
Au gaz ou au mazout ?
Il est très facile de trouver des chaudières à condensation au gaz, mais beaucoup moins au mazout. Pourtant, elles existent bel et bien. Leur principe de fonctionnement est identique, mais il s’avère moins intéressant quand le combustible est le mazout. En effet, ce dernier contient moins d’hydrogène. La vapeur d’eau lors de la combustion est donc automatiquement plus faible et la récupération des calories latentes est aussi moins importante, de même que le rendement. Le gain espéré est de l’ordre de 6 à 6 ,5 %, alors qu’il est de 10 à 11% avec le gaz.
En outre, certains fabriquant à condensation imposent l’utilisation d’un mazout « extra » qui contient moins de souffre. En cause : l’utilisation d’un mazout classique conduit à la formation d’un acide sulfuriques très mordant et impose de réaliser l’échangeur de chaleur en céramique ou en alliage d’inox-titane, très couteux.
Qui pollue le plus ?
En moyenne 1kWh de chauffage émet :
- 180g de CO2 s’il est produit par une chaudière électrique
- 200 g de CO2 s’il est produit par une chaudière au gaz
- 300 g de CO2 s’il est produit par une chaudière au fioul
- O g de CO2 s’il est produit par une chaudière à bois
Pour l’électricité, le bilan de CO2 est presque nul quand celle-ci est générée par le nucléaire ( 80%). Cependant, une part croissante de cette énergie est produite par des centrales thermiques très polluantes (gaz ou charbon). Lorsqu’il s’agit de pallier aux pics de la demande de chauffage lors des périodes froides.