Comment choisir une fenêtre de toit ?

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Un grenier peut occuper jusqu’à 30% de la surface d’une habitation et de plus en plus de gens aménagent les combles pour en faire un espace de vie à part entière. Reste à y faire entrer la lumière.

Deux solutions existent : lucarne ou fenêtre de toit. L’usage peut déterminer le choix. On peut mettre une lucarne dans une chambre mais si on décide d’y installer un bureau, une fenêtre de toit offrira une meilleure luminosité. Par ailleurs, des contraintes architecturales et/ou urbanistiques peuvent limiter le choix. Par exemple, la conception de l’habitation peut imposer des lucarnes dans la partie du toit qui donne sur la rue afin de préserver l’intégrité architecturale de la construction. D’autre part, si la maison se situe dans un environnement « site classé », un permis de construire ou de rénover sera généralement nécessaire. Il est dès lors impératif de se renseigner préalablement auprès des services communaux compétents.

Le grand avantage de la lucarne est son cachet, surtout si le toit a une forte pente. D’ailleurs si la pente du toit est trop faible, une lucarne risque de dépareiller l’ensemble. Son principal inconvénient, en revanche, est qu’il s’agit d’une réalisation difficile à mettre en œuvre et il est fortement conseillé de faire appel à un bon professionnel si on veut éviter les infiltrations d’eau. Enfin, si on se décide pour une lucarne, il faut y mettre le prix sinon ce n’est pas la peine. Or, le coût d’une lucarne de belle facture peut aisément atteindre quatre ou cinq fois le prix d’une fenêtre de toit…

La plupart des professionnels préconisent cependant l’installation de fenêtres de toit. Premièrement, leur apport lumineux est de 40% supérieur à celui d’une lucarne, la déperdition calorifique est nettement moindre et elles sont plus faciles à installer et à entretenir.

La seule contrainte en ce qui concerne la pose d’une fenêtre en toiture est que le toit ait une pente d’au moins 15°. Si c’est le cas, il faut encore choisir le modèle ad hoc. Ainsi, la hauteur de la fenêtre doit être adaptée à la pente du toit. La règle est très simple : plus douce est la pente du toit, plus haute sera placée la fenêtre. Par ailleurs, la superficie de la fenêtre doit être égale à au moins 10% de la surface du sol si on veut obtenir une quantité suffisante de lumière naturelle.

Si la superficie de la toiture – et le budget du ménage – le permet, la solution idéale est d’augmenter la surface vitrée à environ 20% de la surface du sol en procédant à l’installation de fenêtres des deux côtés du toit. Le mieux est encore de placer deux fenêtres de part et d’autre. En effet, si la différence d’apport lumineux entre une et deux fenêtres est dérisoire (respectivement 46 et 48% de la superficie de la pièce éclairée), cette proportion monte à 65% si l’on installe quatre fenêtres.  A noter qu’il est préférable pour des raisons techniques d’installer plusieurs fenêtres de toit de taille moyenne plutôt qu’une seule de grande dimension.

Autre élément qui a son importance : le système d’ouverture. Il en existe deux : par rotation et par projection. Les fenêtres à rotation pivotent autour d’un axe central et les fenêtres par projection s’ouvrent vers l’extérieur par le biais d’une poignée basse. Les deux systèmes peuvent pivoter à 180° et être bloqués en partie basse à l’aide du verrou de blocage, ce qui permet de nettoyer les vitres recto/verso sans avoir à jouer les équilibristes. Pour les fenêtres haut perchées et difficilement accessibles, un système manuel avec corde ou bâton de manœuvre ou, mieux encore, une commande à distance, s’impose.

En matière d’isolation thermique et de ventilation, une fenêtre de toit doit répondre aux mêmes exigences qu’une fenêtre classique. Il est donc préférable d’opter pour un double vitrage renforcé. La plupart des modèles courant sont aujourd’hui dotés d’un clapet de ventilation ; un filtre lavable arrête la poussière et les insectes mais laisse circuler l’air frais librement.

 

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