Comment entretenir les ferronneries ?
On trouve de moins en moins de nouvelles constructions agrémentées de ferronneries en façade. Dommage, c’était joli. Reste les bâtiments plus anciens. Malheureusement, à y regarder de plus près, ces éléments décoratifs (balustrades, grilles, etc.) sont souvent dans un état de décrépitude avancée.
Malgré la protection des éléments décoratifs de fer forgé avec des couches de peinture, leur exposition continue aux intempéries et le manque d’entretien font en sorte que le fer entre en contact direct avec l’atmosphère. La réaction chimique du fer avec l’oxygène forme l’oxyde de fer (Fe2O3 de couleur noire) qui, par contact avec l’eau se transforme en oxyde de fer hydrique (Fe2O3·3H2O de couleur rouge), soit la rouille. Avec le temps, la couche de rouille ainsi formée augmente en même temps que se réduit la substance originale du fer. Les profils en fer forgé attaqués par la rouille voient leur volume s’étoffer et si les éléments décoratifs sont insérés dans le jambage, le linteau ou l’appui de fenêtre (dans le cas des grilles protectrices), la pierre risque d’éclater à l’endroit du contact avec le fer forgé par le simple effet du gonflement produit par la rouille.
Il y a pourtant moyen de prévenir les outrages du temps moyennant un peu d’huile de coude et des produits appropriés.
On peut commencer à enlever les couches de peinture avec un décapant. Ensuite, brosser, poncer, puis, idéalement, « passiver » avec un produit à base de phosphate ou d’acide tannique de manière à ce que les oxydes de fer adhèrent au support. Il existe plusieurs produits dans le commerce, avec ou sans solvants.
Dans tous les cas, il faut en mettre plusieurs couches ; deux ou trois au moins. Après avoir rincé et soigneusement séché l’élément en fer forgé, on peut appliquer une couche de protection de base d’oxyde de zinc. Ne reste plus qu’à peindre les éléments traités avec de la peinture à base d’huile.
Ceci étant, il n’existe pas de traitement universel et chaque applicateur à sa propre formule.