Les 10 points d’attention pour choisir un terrain!
Le choix d’un terrain constitue une étape-clé dans le processus de construction. Aujourd’hui, le coût et la rareté des parcelles compliquent la donne pour de nombreux candidats-constructeurs. Le tour de la question en dix points.
1. Le budget
Avant de vous engager, une visite chez votre banquier s’impose. Il déterminera le montant maximal à emprunter et les conditions les plus adaptées de votre crédit (taux, durée, formule de remboursement, etc.).
2. La zone géographique
Définissez la région dans laquelle vous souhaitez vous établir. Une fois le choix posé, contactez des professionnels pour accélérer la démarche (agences immobilières, sites spécialisés, géomètres-experts, lotisseurs, architectes, ou encore notaires). Rien ne vous empêche, non plus, de sillonner vos quartiers préférés à la recherche d’un panneau « terrain à vendre »…
3. Appréhender le marché
Il est conseillé de visiter plusieurs terrains avant de vous engager. Cela vous permettra de vous faire une idée des prix en vigueur tout en vous familiarisant avec ce secteur particulier.
4. Se poser les bonnes questions
Le terrain est-il bien situé ? Quelle est son orientation ? Présente-t-il une déclivité ? Est-il constructible ? Existe-t-il une étude de sol ou faut-il la commander ? Fait-il partie d’un lotissement ? Ne risque-t-il pas de trop retenir l’eau ?
5. Le facteur proximité
L’environnement du terrain est primordial. Avez-vous calculé la distance à parcourir pour aller travailler ? La proximité des commerces, des écoles, des moyens de communication, ou de tout autre endroit de convenance personnelle (salle de sport, cinéma, bibliothèque, etc..) ne doit pas être sous-estimée. Cependant, s’éloigner de la ville offre également certains avantages : plus d’espace, un budget allégé… La question des embouteillages est bien sûr à prendre en considération, mais une liaison ferroviaire adaptée pourra pallier le problème.
6. Estimer la valeur
L’estimation de la valeur du terrain passe notamment par l’exactitude de la superficie annoncée par le vendeur. En cas de doute sur ce point (absence d’extrait cadastral, de procès-verbal de mesurage, de bornes, etc..), n’hésitez pas à faire appel aux services d’un géomètre expert. Les annonces dans la presse et sur Internet permettront également d’évaluer les prix, tandis que le notaire en affinera, au besoin, l’appréciation.
7. Terrain en lotissement ou isolé ?
Le premier concerne la vente de terrains par lot. Il s’agit d’une solution sûre puisque les raccordements aux différents réseaux (eaux, électricité) ainsi que la constructibilité sont garantis. Mais le règlement dit « de lotissement » impose certaines règles spéciales qui s’ajoutent au plan d’occupation des sols. Des contraintes qui ont des conséquences directes sur l’architecture de la maison. Les matériaux utilisés, les couleurs des revêtements extérieurs, la forme des toitures etc. devront en effet être en harmonie avec leur environnement immédiat. Le terrain isolé, quant à lui, autorisera une plus grande diversité architecturale. Revers de la médaille : la nature des sols, les dimensions de la parcelle, etc., ne sont alors pas garantis. A vous, également, de gérer les éventuels raccordements et d’en assumer les coûts !
8. Borner le terrain
Bien que cette opération représente un certain budget et ne soit pas obligatoire, le bornage du terrain est la seule façon de connaître exactement la surface que l’on achète. Effectué par un géomètre, il fixe définitivement la taille de la parcelle et en précise les limites. Cette information est ensuite incontestable. Un argument fort en cas de litige avec le voisinage.
9. L’optique de revente
Il est recommandé d’acheter un terrain comme un bien immobilier : c’est-à-dire en pensant à le revendre un jour. Prenez donc garde aux petits inconvénients que vous aurez du mal à justifier au moment de la revente !
10. Plusieurs visites
Allez voir plusieurs fois le terrain qui vous intéresse, à différentes heures de la journée, pendant la semaine, le week-end,… Mais aussi par jour de pluie et de grisaille. S’il vous plaît encore, il vous séduira forcément dans un meilleur contexte !
Attention, également, aux nuisances « cachées » telles que couloirs aériens, proximité des voies de chemin de fer, établissements bruyants aux alentours…
Bon à savoir
- Regardez votre terrain du ciel (via Google maps, par exemple). Vous aurez alors une vue plus précise de ce qui l’entoure.
- N’hésitez pas à discuter avec vos futurs voisins afin de prendre la température du quartier et d’éviter les mauvaises surprises !
- Attention à la végétation : si elle est de type marécageuse, gare au surcoût de construction !
- Vous prévoyez de construire une maison bioclimatique ? Dans ce cas, la parcelle devra être orientée au Sud (pour réchauffer naturellement les pièces les vie) et dépourvue de toute ombre provenant des arbres ou des bâtiments voisins.
- Plusieurs terrains vous intéressent et vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord avec votre conjoint ? Dans ce cas, dressez un tableau dans lequel vous classerez ses attributs par ordre d’importance (dimensions, orientation, localisation, etc.). Et puis… comptez les points !