Le quid de l’épuration individuelle

aerial view of Opole city sewage treatment plant

Pour savoir si votre habitation se trouve en régime d’assainissement autonome, il suffit de consulter le PASH ( plan d’Assainissement par Sous – bassin Hydrographique). Si tel est le cas, différents critères peuvent avoir motivé cette décision. Dans certaines zones où le relief est très marqué, par exemple, ou bien si les habitations sont très dispersées, l’épuration collective peut en effet être inadaptée. Dans certains cas, les habitations doivent obligatoirement être munies d’un système d’assainissement individuel.

Celui-ci se compose d’un prétraitement, d’un traitement proprement dit, et d’une évacuation finale de eaux épurées.

Le prétraitement (fosse septique) : il a pour but de décanter les eaux et de dégrader certains polluants. Un dégraisseur peut être présent pour séparer les graisses dans les eaux grises (de vaisselle), qui vont rejoindre les eaux vannes (des toilettes).

Le traitement proprement dit : dans ce cas, des dispositifs «  extensifs » entrent en action. Ils ont pour principe le traitement naturel via un filtre planté, un lagunage, une zone humide reconstituée,… C’est un dispositif qui exige un espace plus ou moins conséquent, mais qui nécessite moins d’entretien (puisqu’il ne réclame pas d’intervention mécanique). Il présente aussi un certain intérêt esthétique. Il exige en outre des dispositifs « intensifs », qui rassemblent divers systèmes d’épuration avec un traitement mécanique et une oxygénation. On parler alors de «  minis stations d’épuration ».

L’évacuation finale des eaux épurées : elle s’effectue via une eau de surface ou une voie artificielle d’écoulement des eaux pluviales. L’évacuation est réalisée par infiltration dans le sol (épandage par drains dispersants, filtre à sable …) Pour autant que le système d’épuration individuel ne soit pas implanté dans une zone de prévention rapprochée de captage d’eau potable.

Attention, les eaux de pluie ne peuvent pas passer par le système d’épuration individuel.  Elles seront soit récupérées pour être utilisées dans la maison, soit dirigées en aval du système d’épuration pour être évacuées avec les eaux épurées.

Quelques points d’attention !

Le bon fonctionnement d’un système d’épuration individuel dépend de sa qualité, de son installation correcte et de son entretien régulier ( vidange, nettoyage).

Il est nécessaire de limiter les produits de nettoyage (comme l’eau de javel) qui tuent les micros organismes, lesquels, épurent l’eau. Faites également vérifier périodiquement les différents éléments de votre système, et videz votre fosse septique une fois par an.

Depuis l’entrée en vigueur du permis d’environnement en 2002, un système d’épuration individuel est considéré comme un établissement classé, c’est-à-dire que vous devez demander un permis d’environnement à la commune avant de commencer les travaux.