Une pluie d’économies
Dans la cuisine, la salle de bain, l’eau est souvent gaspillée à notre propre insu…Or, son prix ne cesse de grimper. Pour préserver notre portefeuille, plusieurs équipements sont aujourd’hui proposés, de la citerne aux économiseurs d’eau, en passant par les appareils électroménagers.
La consommation d’eau est devenue un véritable enjeu de société. L’économiseur permet en effet de moins dépenser, de moins polluer, et de gérer sur le long terme cette ressource précieuse. Mais à l’heure actuelle, nous dilapidons encore trop d’eau, parfois même sans nous en rendre compte. En effet, on considère qu’une personne gaspille en moyenne 20 à 30 % de ce précieux liquide tous les jours, soit par inadvertance, soit à cause d’un matériel défectueux ou inadapté.
Pour réduire ce gaspillage, des solutions existent. Par mesure de précaution, il est également utile de vérifier régulièrement l’état de vos installations pour vous assurer que vos toilettes, robinets et douches ne fuient pas. Si votre compteur tourne, alors que vous ne consommez pas d’eau, c’est qu’une fuite est présente dans votre maison. Et qu’il est temps d’agir.
La récupération d’eau de pluie : une priorité.
En moyenne, le belge consomme 120 litres d’eau potable par jour. Or, la moitié peut être remplacée par de l’eau de pluie. En effet, celle-ci peut servir à de nombreux usages domestiques tels que l’arrosage du jardin, le lavage de voiture, le nettoyage, le rinçage, des toilettes et la lessive. Par contre, il est déconseillé de l’utiliser pour la vaisselle, l’hygiène personnelle, la préparation de repas ou la consommation humaine. Pour devenir potable, l’eau de pluie devra être traitée.
Les avantages de l’eau de pluie.
L’eau potable coute cher. Or, l’eau de pluie est gratuite. L’utiliser vous permettra donc de réaliser de substantielles économies.
Grâce à l’eau de pluie, vous diminuez les quantités d’eau pompée dans le sol. Un bon point pour l’environnement.
L’eau de pluie contient moins de calcaire que l’eau de distribution. En utilisant de l’eau de pluie, les dépôts calcaires seront donc mineurs dans votre machine à laver vos robinets.
En lessivant avec de l’eau de pluie, vous aurez besoin de moins de produits. Car plus dure est l’eau, plus il faudra utiliser de détergent pour un résultat optimal.
Les citernes permettent de limiter le volume d’eau de pluie pure envoyée vers les circuits d ‘épuration des eaux. Or, quand une quantité trop importante y est transférée, cela perturbe le fonctionnement des ces systèmes.
L’augmentation du nombre de citerne d’eau de pluie est également utile dans la lutte contre les inondations. En effet, elles jouent un rôle de mini bassins d’orage : les cuves étant rarement complètement remplies, elles peuvent, en cas d’orage, absorber une partie de l’eau.
Les inconvénients de l’eau de pluie.
On peut toujours craindre une pénurie d’eau de pluie. En effet, le cumul des précipitations est variable d’une année à l’autre.
L’eau de pluie est assez acide ce qui peut provoquer de la corrosion dans la tuyauterie mécanique.
Elle contient beaucoup de poussière issue de l’atmosphère, mais aussi des toitures de nos habitations. Il y a donc lieu de prendre en considération le type de revêtement de toit si on envisage d’investir dans une citerne.
L’eau de pluie peut contenir des micro-organismes et des bactéries. Pour cette raison, il est déconseillé de l’utiliser pour la préparation des repas, pour la vaisselle, ainsi que pour l’eau du bain ou de la douche, même si elle est filtrée de manière adéquate (avec l’aide de filtre à bactéries, couplé à un filtre osmose).
Comment récupérer l’eau de pluie ?
- Dans un tonneau
Il s’agit de la solution la plus simple et la moins chère (à partir de 30 euros). On peut utiliser l’eau du tonneau pour arroser le jardin. L’eau excédentaire passera simplement par-dessus bord et s’infiltrera dans le terrain continuellement via une installation spécifique.
- Dans une citerne
La solution la plus efficace est bien entendu la citerne d’eau de pluie. On peut l’installer dans le jardin, la cave ou le grenier.
Concrètement, l’eau de pluie qui tombe sur le toit est récoltée dans la citerne. La quantité d’eau dépend de la surface de la toiture et du type de couverture. Le taux de récupération varie de 95% pour les toits en pente avec tuiles, à 60% pour les toitures plates. L’eau perdue l’est en général à cause de l’évaporation ou du ruissellement.
En béton ou en matière synthétique.
La citerne se décline soit en matière synthétique, soit en béton. La première solution est plus légère, et plus facile à installer. On peut y prévoir une fine couche de gravier afin de favoriser la fixation de micro-organismes qui dissolvent les petites impuretés. Quelques pierres calcaires neutraliseront l’acidité des eaux de pluie. Les citernes préfabriquées en béton constituent l’option la moins onéreuse. Les micro-organismes s’y installent facilement, et le béton neutralise l’acidité de l’eau.
Enterrée ou hors sols.
Lorsque la maison est déjà construite, il est souvent plus simple de laisser la cuve à l’air libre. En plus les citernes hors sol dispensent de creuser une excavation. Certains modèles de cuves peuvent soit être enterrés, soit enfouis.
Dans le cas d’une construction neuve, il est conseillé de profiter de la présence d’engins de terrassement pour procéder à l’enfouissement de la cuve. Cette solution présente l’avantage de conserver de l’eau à l’abri de la lumière et à la température du sol. Cela évite aussi le développement de bactéries, la formation d’algues, et isole thermiquement l’eau en la protégeant du gel et de la chaleur.