Les cabanes de jardin : un rêve d’enfants remis au goût du jour.
Qui n’a pas espéré, à l’âge le plus tendre, de disposer de sa propre cabane de jardin ? D’y jouer à Robinson Crusoé ? Aujourd’hui, pour réaliser leurs rêves d’enfants, des adultes nostalgiques n’hésitent plus à y mettre le prix et la technologie.
Qui dit jardin dit souvent cabane de jardin… En effet, tout terrain qui se respecte, et certainement lorsqu’il présente une certaine surface, se doit d’avoir un abri pour y ranger la tondeuse, le barbecue, éventuellement les vélos. Mais plus qu’un espace utile, la maisonnette du jardin se mue de plus en plus souvent en lieu de loisirs, voire carrément en pièce annexe à la maison.
Un nouveau pôle d’attraction.
Les cabanes mixtes, faisant aussi office de pièce de vie, connaissent aujourd’hui un succès grandissant. De nos jours, en effet, l’abri se fait de plus en plus confortable, qu’il s’agisse d’une cabane pour les enfants, ou d’un espace pour les grands.
Les plus classiques installeront un cabanon au fond du jardin, selon la tradition, tandis que les plus audacieux, le situeront à proximité de la maison. Une situation stratégique qui lui permettra de jouir d’une plus grande attractivité. Autre tendance : à côté de la piscine, pour en faire un pool house.
Pour les plus jeune, la cabane de jardin constitue un vrai refuge, où ils se sentent vraiment chez eux. Maisonnettes de poupées grandeur nature ou modèles en plastique, sans oublier ceux en bois authentique, le choix s’avère aussi divers que varié. Les plus téméraires ne craindront pas de remplacer leur cabane par un tipi ou une roulotte. Pour une exquise touche d’originalité.
Les cabanes perchées, chic et écolo.
Ces nids dans les arbres constituent l’endroit idéal pour décompresser. Au cœur de la forêt, à la cime des arbres on redécouvre en effet les bruits oubliés : le bruissement des feuilles, le sifflement du vent, le chant des oiseaux. Le vieux rêve d’enfant éclot au creux des branches. De la simple « cabane plate-forme » d’observation au modèle « grand luxe » aménagé, en passant par la cabane « repère de brigands en culottes courtes », les formes et styles sont variés. Le Gîte « cabane dans les arbres » est, quant à lui, en pleine expansion et fort demandé. D’ailleurs, les restaurants et hôtels n’hésitent plus à proposer leurs services dans ce type d’abri. Mieux, en Ardèche, des cabanes cinq étoiles calquées sur les modèles des lodges kenyans émergent aujourd’hui afin d’attirer une nouvelle clientèle.
Le respect de l’arbre
« Quand les cabanes perchées sont bien réalisées, aucune branche ne doit être coupée, révèle un professionnel. L’arbre ne doit en effet en aucun cas être blessé ». Pour cette mise en œuvre, il y’a d’abord lieu de choisir un arbre porteur, ou deux sujets entre lesquels la cabane viendra se lover. Tout dépend de la surface que l’on souhaite obtenir.
L’idéal est de privilégier un arbre en bonne santé et robuste tel qu’un chêne, un frêne, un tilleul, une platane, un marronnier, un châtaigner, un épicéa, un sapin, un cèdre ou un érable, et d’éviter les arbres bois « cassant » tels que le noyer, le cerisier, le tremble ou le peuplier. Le mieux est aussi de choisir un sujet dont la forme se prête à accueillir votre cabane. Dans le meilleur des cas, l’arbre ne sera pas situé trop près de la maison, et ne sera pas trop jeune (car il sera alors difficile d’anticiper la croissance des ces branches).
Matériaux et fixation
Une cabane perchée exige à la fois de la créativité et de la rigueur, car elle doit pouvoir traverser le temps.
Pour la réaliser dans les règles de l’art, les planches de la plate-forme devront être robustes, fixées les unes contre les autres et relativement épaisses. Celles servant aux murs et à la toiture pourront quant à elles être beaucoup plus légères. Les cloisons devront cependant être capables de résister si un enfant ou un adulte s’appuie dessus. D’une façon générale, il ne faudra pas oublier de laisser un passage pour les branches dans chaque panneau de mur.
Des finissions variées
La cabane perchée est un projet original, réalisé sur mesure en fonction de la morphologie des arbres. Indépendamment es Diktas techniques, toutes les fantaisies sont permises pour la personnaliser au maximum.
Selon vos envies et la disposition générale de la cabane, il est possible de prévoir une balustrade, une échelle en bois, une corde lisse ou à nœuds, une nacelle pour monter des paniers à provisions, un toboggan pour descendre… Quelques règles de sécurité devront également être respectées. Rien ne devra par exemple être source de blessures au pied de l’arbre. Côté prix, comptez en moyenne entre 10 et 30.000 euros en fonction de la taille et des options du projet.
Le rêve à un prix !
Une cabane à poser soi-même
Beaucoup plus terre à terre, revenons à la cabane « classiques ». Plus accessible et courante dans les jardins, elle est aussi bien meilleur marché. Surtout quand on la pose soit même. Si vous optez pour un modèle en kit (la solution la plus pratique), l’idéal est de la faire livrer à domicile, et de contrôle immédiatement si la livraison est complète. Rien de plus frustrant, en effet, que d’être interrompu en plein montage parce qu’il manque une pièce ou un accessoire. En moyenne, comptez un jour ou deux pour l’assemblage de votre cabane.
Quel bois
La plupart des cabanes de jardin qu’on achète dans les magasins de bricolage ou les centres de jardinage sont proposés en bois de sapin, de pin ou d’épicéa non traité. Il est donc nécessaire d’y appliquer au plus vite une couche de peinture ou de lasure. On la fera suivre d’une seconde couche, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Lorsque le bois est traité jusqu’au cœur, même les essences dont la durée de vie limitée pourront résister longtemps aux intempéries, au vent et à la pourriture. Pour la mise en peinture, le bois doit être sec : procédez durant les beaux jours et attendez au moins une semaine après averse.
Certains producteurs spécialisés proposent aussi des cabanes fabriquées dans un bois tropical ou un Wesrern Red Cedar, plus résistant. Le prix est également plus élevé. Mais quel que soit le bois choisi, vous devrez toujours éviter les sources d’humidité en éliminant les mousses, les feuilles ou la terre qui s’agglutinent contre le bois, et contrôler régulièrement la toiture. La négligence constitue en effet l’une des causes majeures de délabrement.
Quelles dimensions ?
Si vous avez l’intention de bricoler dans votre cabane de jardin, prévoyez une hauteur suffisante pour pouvoir vous tenir debout partout. La hauteur des modèles disponibles dans le commerce varie entre 1,69m et 2,14 m pour les murs et entre 2,06 m et 2,55 m, voire 3,60 m, pour le faîte. Faites également attention à la hauteur de la porte, qui n’est quelque fois que de 1n63 m. Ne prévoyez pas trop de fenêtres non plus, car cela réduirait le nombre de murs disponibles pour le rangement.
Pour un simple kot à outils, ou un abri de potager, optez pour le premier choix et une superficie au sol relativement restreinte ( 3m2). Dans une superficie de 6 m2, vous pourrez en plus ranger des vélos, une petite tondeuse et des outils. Avec 10 m2, il sera aussi possible d’entreposer un salon de jardin 6-8 places, une tondeuse autoportée ou un petit établi. Si vous pensez à une pièce à vivre, prévoyez alors au moins 14m2. Et si vous avez besoin d’abriter de gros volumes, sélectionnez des abris de 20 m2 doubles portes ou à portes coulissantes !
Rendez-vous la semaine prochaine pour connaître les législations en matière de cabanes de jardin !