Comment faire entrer la lumière dans la maison ?
A l’heure où la Belgique se met aux économies d’énergie, favoriser la lumière du soleil dans son logis semble une évidence. Qu’elle soit naturelle ou artificielle, celle-ci est en effet vitale dans un foyer, tant pour le moral que pour l’ambiance.
Nous avons besoin de la lumière du jour, notamment pour rythmer notre horloge biologique. Mais celle-ci influence également notre bien-être et notre humeur pendant la journée, et affecte nos performances. Des études suédoises ont en effet prouvé que des élèves avaient beaucoup plus de difficultés à se concentrer et à collaborer dans des classes sans fenêtres que dans des locaux inondés de lumière. C’est dire combien l’astre solaire a des répercussions sur notre personne.
Lumière du soleil, du ciel ou reflétée ?
Ces trois types d’éclairages contribuent à illuminer notre intérieur. Mais quelles sont exactement leurs différences ?
La lumière solaire est rayonnée directement par le soleil et pénètre par les fenêtres. Elle donne du caractère à une pièce grâce à sa luminosité forte et à ses effets d’ombre. Elle peut parfois nécessiter une protection en raison de son intensité.
La lumière du ciel est dispersée et redirigée par l’atmosphère. Elle peut être mélangée avec l’éclat du soleil, ou être seule ( par exemple lorsque le ciel est couvert ou bouché). Elle confère une lumière douce et uniforme à la pièce, mais s’affaiblit avec la distance. En règle générale, il faudrait pouvoir voir le ciel de là où l’on souhaite profiter d’un éclairage lumineux.
Des fenêtres grandes, mais pas trop.
A l’heure actuelle, les fenêtres sont encore souvent conçues en fonction de l’aspect esthétique de la façade : on créer des ouvertures pour jouer avec la symétrie, hiérarchiser les dimensions entre les étages … Pourtant, la taille des baies devraient avant tout être décidée en fonction de la luminosité dont on souhaite disposer dans chaque espace.
Idéalement, les surfaces vitrées des pièces de vie devraient correspondre à environ un quart de la surface au sol. Un calcul qui est aussi adapté en fonction de l’orientation de la pièce. Si les fenêtres se situent au Nord, par exemple, il faudra compter un peu plus.
Si les grandes surfaces vitrées confèrent une luminosité importante, elles constituent également la première cause de déperdition thermique. Pour cette raison, il y a lieu de ne pas en abuser.
Autre facteur important, la répartition des ouvertures dans une pièce. A surface égale, plusieurs fenêtres sont plus efficaces qu’une seule de grande dimension. Si, en plus, elles ne sont pas placées sur le même pan de mur, elles offriront un meilleur éclairement. Celui-ci sera plus constant au fil de la journée et créera des ambiances différentes en fonction des orientations choisies.
Attention aux croisillons et à la hauteur des fenêtres.
Souvent plébiscitées pour leur esthétisme, les fenêtres à croisillons présentent toute fois un piège. En effet, elles peuvent, selon les cas, faire chuter la surface vitrée utile de 40% ! Ceci à cause des multiples divisions qui occultent la vitre. Un élément à prendre en considération lorsque vous choisissez vos châssis.
La position de la fenêtre peut aussi être définie en fonction des tâches accomplies dans telle ou telle pièce. Ainsi, dans une salle de bain ou un dressing, une fenêtre haute ( au delà d’1m40) permettra d’illuminer l’espace tout en préservant l’intimité des occupants. Une fenêtre basse située au ras du sol confèrera quant à elle une lumière douce dans la chambre et permettra de jouir d’une vue vers l’extérieur une fois couché. Cette position est également recommandée dans les salles de jeux, là où les enfants jouent à même le sol.
Quel que soit votre projet, n’oubliez pas que remplacer des fenêtres, en modifier la taille ou en créer de nouvelles présente un impact sur la façade. Donc, avant de vous lancer dans des travaux d’envergure, renseignez-vus sur ce qui est autorisé en consultant le règlement de la copropriété s’il y en a un, et en vous informant auprès de votre commune.
Les ennemis de la lumière naturelle
Les fenêtres situées en-dessous d’un balcon ou d’un débordement de toiture offrent une lumière beaucoup plus faible. Quand vous ouvrez une tente solaire, le résultat est le même avec un intérieur plus ombragé.
Les arbres hauts, une végétation foisonnante proche du bâtiment ou encore les édifices voisins concourent également à réduire la luminosité. Pour pallier à ce problème, s’il n’y a pas moyen de modifier les choses, la seule solution est d’agrandir la taille des fenêtres.
Le mobilier a lui aussi son rôle à jouer. Débarrassez-vous donc des grandes tentures opaques, des lourdes cantonnières, des corniches basses, des boiseries de chêne foncé, des meubles et des radiateurs de couleur sombre. Ou transformez-les grâce à une bonne teinture ou quelques coups de pinceau clairs et brillants.
Les bibelots et les plantes sur le rebord des fenêtres sont à proscrire, ils absorbent en effet la lumière au détriment des occupants. On les installera plutôt sur une petite table, à proximité. De la même façon, si des meubles entravent la lumière, il y a lieu de les déplacer ou de les positionner de biais.
La lumière zénithale, un must.
Pour profiter de la lumière à profusion dans le centre de l’habitation ou dans un local sous toiture, l’idéal est de recourir à un éclairage zénithal, qu’il s’agisse d’une coupole, de lanterneaux ou autres fenêtres de toit. En effet, ces dispositifs offrent deux à trois fois plus de lumière que les mêmes surfaces vitrées posées à la verticale, de façon traditionnelle.
A l’intérieur de la maison, d’autres solutions sont proposées pour accentuer la circulation de la lumière, comme la brique de verre, par exemple.