Et pourquoi pas une pompe à chaleur pour ma piscine ?

La pompe à chaleur permet de bénéficier d’une énergie presque gratuite, et beaucoup plus « verte » que les systèmes de chauffage traditionnels. Évidemment, son installation a un coût, mais cette solution séduit de plus en plus, y compris pour les piscines…

Pour chauffer l’eau d’un bassin (en moyenne de 30 à 60 m³), une grande quantité d’énergie est nécessaire. Le plus souvent, il s’agit de gaz naturel ou de mazout. Mais il existe un système plus économique et écologique : la pompe à chaleur.

En transférant la chaleur de l’air vers l’eau de la piscine, ce système permet d’obtenir des résultats impressionnants.

Une solution efficace

Le fonctionnement de la pompe à chaleur pour piscine est aérothermique : elle capte des calories dans l’air, les amplifie et les restitue dans l’eau. Il n’y a donc pas de production de chaleur, mais seulement un transport.

Grâce à cette technique, la température de l’eau grimpe de 1 à 2°C chaque jour et, au final, on a parfois plus chaud dans l’eau que dehors. Il est par exemple possible de nager dans une eau à 25°C malgré un air ambiant à… 15°C. Il faut simplement patienter quelques jours pour que la température souhaitée soit atteinte.

Le dispositif fonctionne grâce à un branchement électrique standard à 220 volts. Et en général, ce type de pompe restitue 4 ou 5 kWh pour 1 kWh consommé. Pour ne pas perdre de chaleur, et donc brancher la pompe moins longuement en journée, il est évidemment recommandé de couvrir sa piscine la nuit.

En pratique…

La chaleur de l’air extérieur est récupérée. L’air passe ensuite dans un circuit fermé chargé de fluide frigorigène. Au contact de la chaleur de l’air, ce fluide va se transformer en gaz. Celui-ci est ensuite compressé afin d’élever sa température. Troisième étape : le gaz entre dans un condenseur, et utilise sa chaleur pour chauffer l’eau de la piscine. Petit à petit, toute l’eau du bassin transite par ce circuit afin d’être réchauffée.

A l’issue du processus, le gaz refroidit et revient à l’état liquide. Enfin, le fluide frigorigène passe dans un détendeur, où sa pression diminue avant de retourner à l’évaporateur. La seule source d’énergie nécessaire à ce processus est l’électricité, utile au fonctionnement du compresseur. Pour un chauffage complètement « vert », il est aussi possible d’ajouter des panneaux solaires à la pompe à chaleur.

Une formule écologique

Une pompe à chaleur est beaucoup plus écologique qu’un chauffage ordinaire, car elle consomme moins d’énergie. Et qui dit consommation moindre, dit aussi moins d’émissions de CO2. Cela dit, cette technologie a aussi un coût : environ 5000 €, mais cet investissement est amorti sur quatre ans en moyenne. Notons également que les pompes moins coûteuses font en général davantage de bruit.

A quelle distance la placer ?

Normalement, la pompe à chaleur est installée dans un périmètre de 7,5 m autour du bassin. Plus la distance à la piscine est grande, plus la déperdition calorifique est importante. Cependant, en présence de tuyauteries enterrées, la perte de chaleur reste minimale jusqu’à 30 m (15 m de et vers la pompe = 30 m au total).

On estime approximativement qu’il y a une perte de 0,6 kW/h par 30 m pour chaque différence de 5°C entre la température de l’eau de la piscine et celle du sol autour des tuyaux, ce qui se traduit par environ 3 à 5% de temps de fonctionnement en plus.

Le saviez-vous ?

• Une pompe à chaleur fonctionne aussi quand il n’y a pas de soleil.  Ainsi, vous pouvez chauffer votre piscine pendant la nuit et profiter du tarif nocturne. Si la température tombe au-dessous de 10°, le rendement diminuera toutefois très vite. Il n’est donc pas possible de nager en Belgique en hiver grâce à ce système.
• Les pompes à chaleur sont classées en fonction du milieu d’où elles tirent leur énergie (air, eau ou sol) et du système de diffusion (air, eau ou fluide frigorigène). On parle de modèles air-air, air-eau, eau-eau, etc. Une pompe à chaleur de piscine est généralement de type air-eau.
• Le montage de la pompe est relativement simple, mais le concours d’un professionnel n’est jamais superflu.

Les plus

• L’allongement de la durée de baignade.
• Plus économique et plus écologique que les réchauffeurs classiques.
• Une eau à température constante permet de conserver l’efficacité des traitements.

Les moins

• L’investissement de départ.
• Ne permet pas de se baigner en hiver.

Alors, convaincus ?