Les revêtements naturels : Le bois et les fibres naturelles !

La semaine dernière, nous vous avions parlé des avantages des revêtements naturels. Aujourd’hui, nous vous proposons un petit tour d’horizon des différents revêtements naturels qui s’offrent à vous !

Commençons par …

Le bois : local, brut et labellisé!

Tendance : le parquet reste le revêtement le plus apprécié car il crée une ambiance chaleureuse et accueillante.
Local : le bois choisi aura une dimension régionale afin de maintenir l’équilibre. Il utilisera donc préférablement des essences telles que le chêne, le hêtre, ou encore le pin. Seule exception : le bambou. Ce bois exotique, issu d’une herbe, pousse en effet suffisamment vite pour être exploité dans nos pays. Tendance, design, et solide, il ne craint pas les passages fréquents (sauf les talons aiguilles), résiste bien à l’humidité et à la moisissure. Il est conseillé de l’huiler ou de le vernir pour une finition plus mate.
Brut : pour être naturel et écologique, le parquet sera choisi massif, brut, et sans apprêts, afin d’être exempt de COV. Il sera ensuite traité avec des huiles naturelles.
Labellisé : le bois choisi devra être issu d’une culture raisonnée. Pour ce faire, il sera labellisé FSC (Forest Stewardship Council) et PEFC (Pan European Forest Certification). Ces deux labels garantissent que la forêt d’où provient la matière première est gérée durablement.
Cloué : solution traditionnelle et écologique, la pose clouée sur lambourdes n’est envisageable qu’avec des parquets de plus de 2 cm. Avec des épaisseurs inférieures, la meilleure solution consiste à utiliser une colle marquée EC1 à dégagement limité de COV.
Et le lamellé-collé ? Moins cher (car il s’agit de chutes) ce type de bois est moins sensible à l’humidité, mais plus coûteux en énergie pour sa fabrication. La colle utilisée pour son assemblage est en effet à base de formaldéhydes. En conséquence, des gaz nocifs s’en dégagent des années durant. A déconseiller dans les chambres.

Ensuite …

Les fibres, belles et naturelles!

Coco, sisal, jonc de mer,… Les revêtements de sol en matières naturelles ont conquis le cœur du public. Composées d’un tissage plat de fibres végétales que l’on colle sur une sous-couche de latex, de feutre ou de coton, ces matières surfent sur la vague bio. Longtemps limitées aux couloirs, placards et entrées, elles investissent aujourd’hui sans complexe les pièces à vivre. Il faut dire que leurs qualités ne manquent pas : écologiques chaleureuses, performantes thermiquement et acoustiquement, d’un entretien souvent simple…

1. Le jonc de mer

Cette fibre lissée est tirée d’une algue poussant dans les estuaires de mer. Semblable à la moquette, elle séduit par ses textures à motifs et ses teintes lumineuses. Elle régule très bien l’humidité, mais il est toutefois préférable d’éviter de la poser dans la salle de bains. Elle pourrait en effet noircir, faute d’une ventilation suffisante.

Facile d’entretien, le jonc de mer doit être humidifié de temps en temps afin de ne pas trop d’assécher et, le cas échéant, de devenir cassant. Non poreux, très résistant et peu sensible aux taches, il s’affirme esthétiquement par l’irrégularité de son tissage.

Le jonc de montagne, quant à lui, provient des rivières d’altitude (eau douce), d’où sa couleur ocre d’origine. Son procédé de fabrication est le même que celui du jonc de mer. Il a toutefois un aspect plus fin.

Le sisal

Le sisal est une fibre noble issue des feuilles du sisal, un agave subtropical. Sa couleur naturelle est le blanc crémeux. C’est peut-être la fibre végétale supportant le mieux les teintures. Résistant à l’usure, elle craint toutefois l’humidité et les taches. Pour éviter les déconvenues, il est recommandé de la traiter préventivement, par exemple avec de l’imperméabilisant, et d’opter pour un tissage plat (plus résistant que le bouclé) dans les espaces très fréquentés. Notons que les fibres de sisal peuvent aussi être mélangées à de la laine pour plus de douceur. Ce matériau se nettoie à l’aide d’un aspirateur.

Le coco

Il s’agit de la seule fibre textile provenant d’un fruit. Son aspect rustique peut être séduisant, mais certains n’apprécient pas trop sa « rugosité » qui ne convient pas à tous les pieds. Allant du beige au marron, le coco est idéal pour les grandes pièces et les lieux de passage, car il est très résistant. Ajoutons qu’il s’agit d’un matériau sain qui n’absorbe pas la poussière et confère un charme artisanal à la maison. Pour l’entretien, seul un nettoyage à sec sera autorisé (avec une poudre adaptée à laisser poser) avant de passer l’aspirateur. Notons enfin qu’il s’agit de la moins chère des trois fibres végétales utilisées comme revêtement de sol.

Bon à savoir

Afin de conserver leur couleur, les tapis teintés ou oxygénés ne seront pas exposés trop longtemps au soleil.
Le taux d’humidité idéal, pour les fibres naturelles, se situe aux alentours des 50%. Votre intérieur est plutôt sec ? Dans ce cas, régulez le niveau de l’atmosphère de la pièce à l’aide d’un humidificateur.
En fonction de leur environnement, les fibres naturelles, qui sont des matières organiques, peuvent s’étirer ou se contracter.

La semaine prochaine, on vous donne rendez-vous pour tout savoir sur le Liège, le linoléum et le caoutchouc!