Un poêle pour chauffage central
Le placement d’un poêle ou d’un insert à bois est de plus en plus fréquent pour agrémenter un séjour. Toutefois, la puissance installée dépasse souvent et très largement les besoins du local. Récupérer l’énergie produite en excédent pour préchauffer l’eau du circuit de chauffage, voire pour se substituer à la chaudière pendant une longue période, s’impose comme une solution idéale.
Le principe est connu et mis en œuvre depuis des dizaines d’années, mais la réalisation du réseau hydraulique et sa régulation étaient souvent artisanales et engendraient surchauffe et inconfort. Aujourd’hui, le marché propose des solutions abouties, bien dimensionnées et garanties par le fabricant. D’un aspect similaire à un modèle traditionnel, l’hydroconvecteur est muni d’un échangeur de chaleur sous la forme d’un serpentin placé dans la chambre de combustion et relié au système de chauffage central par l’intermédiaire d’un ballon de stockage. Un appareil de qualité peut être raccordé à plus d’une dizaine de radiateurs, et se substitue dès lors totalement au système de chauffage central traditionnel.
Chiffrer l’économie d’une telle installation est particulièrement difficile, car elle va de pair avec une modification du comportement des occupants. La pratique montre que ces derniers acceptent facilement une légère diminution de confort pour se chauffer quasi uniquement au bois. Inutile de faire des calculs compliqués : l’idée est que plus vous brûlez de bois, plus vous soulagez votre chaudière. Comme le bois délivre 4,2 kWh/kg et le gaz 10 kWh/m³, il faut 2 400 kg de bois, soit cinq à six stères, pour remplacer 1 000 m³ de gaz. Théoriquement, l’économie sera donc de ± 400 € par tranche de 1 000 m³ de gaz non consommé.
Seul problème de l’hydroconvecteur, c’est la gestion de la combustion. Quand une bûche brûle, il est impossible de stopper le feu, ce qui peut engendrer une surchauffe inconfortable et un gaspillage de bois. En pratique, un ballon tampon fortement isolé permet le stockage de la chaleur dégagée et son utilisation ultérieure, selon les besoins en chauffage ou en eau chaude sanitaire.