Choisir entre un double et triple vitrage
Le vitrage à haut rendement (double vitrage) peut être utilisé partout, tant dans les nouvelles constructions que dans les rénovations. En revanche, le triple vitrage est rarement intéressant pour la rénovation de maisons particulières. Le délai d’amortissement est trop long et il faut, de surcroît, remplacer tous les châssis. De par leur approche spécifique, les maisons passives doivent en tout cas être équipées de triple vitrage. Il faut toutefois être attentif à la transmission lumineuse et au facteur solaire.
Dans les nouvelles constructions, les performances d’isolation du vitrage se rapprochent de plus en plus de celles de l’enveloppe de construction globale. Ceci n’est pas toujours le cas en rénovation. Il arrive que les fenêtres affichent des valeurs d’isolation supérieures aux murs et à la toiture, ce qui est totalement illogique. Il faut en effet s’attaquer prioritairement aux plus grands postes de déperdition thermique. Dans le cas contraire, un phénomène de condensation risque de se produire sur les murs intérieurs froids, entraînant une sensation d’inconfort et la formation de moisissures. Il y aura naturellement toujours des différences puisque chaque matériau présente une valeur d’isolation distincte. Il faut par contre veiller à ce que ces différences ne deviennent pas trop grandes, au risque de créer des zones froides désagréables.
En fonction des attentes et de l’orientation, il est possible d’utiliser un vitrage différent pour chaque ouverture, même s’il est préférable, pour des raisons esthétiques, de se limiter à un type de verre par façade. Une fenêtre au nord ne nécessite pas de revêtement de contrôle solaire. L’isolation et l’entrée de lumière sont là les principaux soucis. Les façades orientées à l’est et à l’ouest tireront profit d’une certaine forme de régulation des apports solaires. Côté sud, enfin, il faut prendre des mesures pour contrôler la chaleur qui pénètre dans la maison. Il existe aujourd’hui des vitrages présentant un très faible facteur solaire (jusqu’à 30 % et moins). Cette solution vous protège naturellement contre la surchauffe en été mais vous prive aussi des apports solaires gratuits aux autres saisons. Tout l’art consiste à trouver le bon équilibre.