Les Belges et leur maison : chiffres et tendances

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Comment les Belges « habitent-ils » aujourd’hui ? Les jeunes envisagent-ils la brique ? Et qu’en est-il de leurs aînés ? La crise a-t-elle modifié la donne ? Des enquêtes réalisées entre 2012 et 2015 nous éclairent .

Le Belge est-il toujours aussi accro à son lieu de vie ? Plus ou moins qu’il y a dix ans ? Telle est la question que Thomas & Piron s’est posée en 2013. Il en ressort que la maison classique du Belge francophone n’a pas beaucoup évolué cette dernière décennie : située en zone rurale, elle est construite en traditionnel (maçonnerie), s’étend sur 100 à 200 m² habitables, et compte un terrain de 5 à 10 ares.

 

La performance énergétique : toujours un rêve !

Parmi les aspirations des candidats-bâtisseurs, la performance énergétique arrive en bonne place : en effet, 37% des sondés envisagent d’habiter une maison conforme aux normes en vigueur. Malheureusement, la réalité financière les contraint bien souvent à revoir leurs prétentions à la baisse. Les participants sont d’ailleurs très conscients des concessions à faire par rapport à leur projet de départ.

 

Locataires ou propriétaires ?

44 % des locataires disent qu’ils seraient plus heureux dans une maison qui leur appartiendrait, mais 80 % d’entre eux n’ont pas les moyens de s’en acheter une.

83 % trouvent par ailleurs très difficile de mettre de l’argent de côté pour acquérir leur propre demeure tout en continuant à payer un loyer. Les propriétaires d’une maison ont quant à eux un plus grand sentiment de sécurité et 53 % d’entre eux considèrent leur bien comme leur plan de pension personnel.

Les jeunes et la brique

La génération Y (les 18-30 ans) aspire à devenir propriétaire. Malheureusement, les biens sont de plus en plus inabordables. Toutefois, les Y se montrent flexibles, et sont prêts à démarrer petit, pour se développer plus tard. Pour réaliser leur rêve immobilier, 4 jeunes sur 10 sollicitent un appui financier auprès de leurs parents ou grands-parents. Ils demeurent aussi plus longtemps sous le toit familial afin d’épargner le plus possible.

 

Les 50 + : plutôt aisés et heureux dans leur maison

Les 50+ ont plus de moyens financiers que les plus jeunes, et ils investissent volontiers dans leur habitation. Les seniors s’intéressent à la décoration et modifient régulièrement leur intérieur. 78 % d’entre eux sont propriétaires de leur logement et la grande majorité vit dans des habitations confortables (82 % disposent d’un logement (très) spacieux ).

 

La crise a changé la façon d’habiter

La crise a ouvert la porte à la solidarité en général, et à l’habitat partagé en particulier : 22 % des Belges en moyenne y sont ouverts. Par ailleurs, près de 3 Belges sur 4 sont convaincus qu’ils vont devoir prendre davantage soin les uns des autres au niveau individuel, plutôt que de compter sur les pouvoirs publics.

1 D’une part par Iliv, l’Observatoire de la vie à la maison, et d’autre part par Thomas & Piron.
2 D’après une enquête d’Iliv, réalisée en 2014.
3 D’après une enquête réalisée par Iliv en 2014 sur les 50+